Ecophyto : informer le public
L'association Franche-Comté horticole organise quatre journées d'information du grand public sur la diminution de l'utilisation des phytosanitaires, dans le cadre d'Ecophyto et d'un appel à projets de la DRAAF (*).
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À la fois opération de séduction, information sur les modes de production et sensibilisation des jardiniers amateurs à moins de pesticides, cette action vise plusieurs objectifs. « Il s'agit tout d'abord d'expliquer comment les horticulteurs travaillent dans le cadre du programme Ecophyto », explique Ardavan Soleymani, directeur de Franche-Comté horticole (FCH). « Le but étant de communiquer sur le fait que les horticulteurs pensent de plus en plus à la préservation de l'environnement et au bien-être des salariés. »
Pour la DRAAF, Ecophyto doit être l'occasion de rendre compte de ce qui est réalisé en matière de réduction d'utilisation des produits chimiques, et de valoriser la démarche mise en place autant en zone agricole que non agricole. « Nous voulons ouvrir l'horticulture au grand public et aussi contacter par ce biais les jardiniers amateurs, car il est important de leur expliquer comment changer leurs façons de faire », souligne Karine Haflard, de la DRAAF de Franche-Comté.
Un bon argument pour le client
Ainsi, des documents, « Mon jardin au naturel », réalisés par les CPIE (Centres permanents d'initiation à l'environnement) de Franche-Comté sont mis à disposition des clients des horticulteurs. Horticultrice à Busy (25), près de Besançon, Françoise Boutet a accueilli la première de ces journées, au mois de juin. Elle pense que cette démarche est un bon argument pour le client : « Nous vendons notre production de plantes à massif et de vivaces essentiellement au détail. Le client est sensible à la recherche du zéro pesticide. Nous y sommes presque ; nous pratiquons depuis dix ans la protection biologique intégrée (PBI). Cette année par exemple, au 23 juin nous n'avions pas encore effectué un seul traitement insecticide. Si nous avions eu une invasion localement, nous aurions pu en faire un très ciblé. Nous cherchons par ailleurs à ne rien rejeter ; l'eau est recyclée quasiment partout. »
Pour les clients, c'est beaucoup de questions. Présent à cette première rencontre, Christian s'interroge : « Comment peut-on remplacer les pesticides ? On empoisonne tout le monde et soi-même en premier, mais ce n'est pas tout simple de faire sans. On aimerait trouver quelque chose, c'est pour ça que je suis venu ici, pour apprendre. » Même positionnement pour Chantal : « Je ne suis pas bio à 100 % mais j'aime bien faire au mieux pour nous. Alors je préfère venir acheter mes plantes chez un horticulteur qui traite moins. »
Cette journée d'information et de discussion est aussi l'occasion d'expliquer le cycle de vie des insectes, les problèmes qui se présentent en culture, et les solutions naturelles pour y remédier. Les lâchers d'auxiliaires, l'observation des maladies, la connaissance... sont autant d'atouts pour ne pas traiter et ne pas avoir recours aux pesticides...
Cécile Claveirole
(*) Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture, et de la forêt. Pour en savoir plus : - L'Onema et le programme Ecophyto éditent un « Petit guide à l'attention des jardiniers amateurs » pour apprendre à se passer des pesticides. - www.jardiner-autrement.fr
ProduireLes établissements Boutet cultivent 4 000 m² sous serres et 2 000 m² en plein air, près de Besançon (25).
CommuniquerProposer des documents au grand public permet de l'informer sur les enjeux liés aux produits phytopharmaceutiques.
LutterL'utilisation de plantes indicatrices, plus sensibles que la culture, est une technique qui mérite d'être expliquée...
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